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Auteur Sujet: Tous Savoir Sur Les Vers Des Chevaux  (Lu 11878 fois)

Amélie et Edelweis

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Tous Savoir Sur Les Vers Des Chevaux
« le: mars 07, 2009, 03:27:37 pm »

 Je vous propose de mettre ici les info qu'on trouve sur les vers pour mieux comprendre les infestations de nos chevaux et mieux les soigner


une these sur la recherche du tenias chez le cheval
c'est tres interessant et parle entre autre que c'est nous qui avons amener le cheval a etre infesté par le tenias avec notre methode de vermifugation

a lir pour mieux connaitre le tenias
http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=545' target='_blank'>http://theses.vet-alfort.fr
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Amélie et Edelweis

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« Réponse #1 le: mars 07, 2009, 03:41:56 pm »

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Amélie et Edelweis

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« Réponse #2 le: mars 07, 2009, 04:04:01 pm »

 
Citer
Sensibilisation à la vermifugation

Une bonne vermifugation est très importante pour nos amis à 4 jambes.
En effet, elle leur garantie une protection contre l'infestation provoquée par les parasites que les chevaux rencontrent dans les sols, au contact d'autres congénères contaminés et parfois même par l'usage du matériel d'équitation sur différents individus.
Cette protection est essentielle puisque l'infestation, lorsqu'elle n'est pas soignée, peut engendrer de graves conséquences sur le cheval, parfois irréversibles.

Usuellement, on conseille aux propriétaires de chevaux de vermifuger 4 fois par an, à chaque saison, de manière à leur offrir la meilleure protection. Les recherches démontrent que les parasites ne sont pas les mêmes selon les saisons, bien que nombreux soient récurrents ; et qu'il existe des molécules spécifiques contre chacun de ces parasites.
Cependant les avis divergent à ce propos et des études Américaines récentes tendraient à prouver qu'il serait plus profitable aux chevaux d'être vermifugés par la même molécule sur toute une année et d'en changer l'année suivante, afin de leur permettre de s'immuniser complètement contre le parasite visé.
Dans les deux cas, il est important d'évacuer les chevaux de leur patûre pour les 24 à 48 heures qui suivent la prise du médicament. Pendant cette période, les chevaux vont évacuer les vers s'ils en étaient infestés et ils risqueraient de contaminer aussi tôt la terre si les parasites s'y retrouvaient. L'idéal est donc de les isoler au box qui seront à nettoyer parfaitement à leur retour au pré.

Que faire alors ? Quelle tendance choisir ?
Faut-il donner 4 vermifuges différents, ou bien répéter le même 4 fois pour en changer l'année suivante ?

En fait, chaque vermifugation devrait être personnalisée pour chaque cheval.
En effet, nous donnons bien souvent des vermifuges (le plus généralement issus de la médecine allopathique) sans savoir s'il sont vraiment nécessaires au moment où nous les donnons. Pourtant ceux-ci sollicitent de manière importante le foie des chevaux et ne permettent aucun renforcement de leur immunité.
Une simple coproscopie (examen des excréments) pourrait alors suffire à nous informer du vermifuge utile à notre cheval en fonction du vers dont il est infesté. Peut-être même les résultats nous diraient-ils que l'individu analysé n'a nullement besoin d'être vermifugé.
Un cheval infesté présente souvent plus d'un millier de parasites, visibles à l'analyse. Lorsque le résultat en indique moins, mais que le cheval n'est pourtant pas en bon état, il est tout de même envisageable de traiter en donnant un vermifuge agissant sur les vers enkystés afin de se garantir que des intrus ne seraient pas venus se loger ailleurs que dans l'appareil digestif, comme dans les poumons par exemple.

Cette forme de vermifugation nous semble bonne tant elle est respectueuse de la nature du cheval. Une coproscopie ne coûte pas plus cher que la plupart des vermifuges, n'a aucun effet sur l'organisme du cheval, permet d'indiquer si un traitement est nécessaire ou non et évite l'utilisation excessive de ces médicaments qui, soit-dit-en-passant, sont très nocifs pour l'environnement.
De plus, afin d'optimiser l'immunité du cheval contre les parasites et même toutes les autres infections possibles, il est tout à fait envisageable de leur donner des substances qui veilleront à endurcir l'organisme et aideront nos chevaux à devenir plus résistants.
Vous prenez votre vitamine-C chaque matin ? Votre cheval peut en prendre aussi !

En conclusion, si vous n'êtes pas rassurés par l'idée de ne rien donner à votre cheval et de faire confiance aux résultats d'analyse d'une coproscopie, la meilleure solution reste de vermifuger votre cheval 4 fois par an, par la méthode qui vous semble le mieux lui convenir et de lui offrir en complément, des produits qui lui permettront d'être plus résistant !
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Amélie et Edelweis

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« Réponse #3 le: mars 07, 2009, 04:13:30 pm »

 voila se que disent les magasine les plus luent
http://www.cavadeos.com/Evenements/Vermifugation.pdf' target='_blank'>eperons
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Taïga35

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« Réponse #4 le: mars 08, 2009, 12:07:49 am »

 Génial je m'inscris ! mais là suis  :baille: donc je vais faire dodo et lire tout ça plus tard !
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catbabou

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« Réponse #5 le: mars 08, 2009, 08:28:09 am »

 je viens justement de recevoir l'a copro de Nico, résultat tout négatif sauf présence  de 100 oeufs de cyathostoma sp (=trichonema sp), Bico est bon pour une cure de 5 jours de panacure equine gard
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natmike

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« Réponse #6 le: mars 09, 2009, 09:33:55 am »

 Super idée Amélie !
J'ai qq documents, faut juste que je regarde comment mettre les liens...
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pomme de pin

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« Réponse #7 le: mars 09, 2009, 11:06:38 am »

 Amélie, tu dis sur un autre post que tu vas essayer l'huile essentielle de tea tree en vermifugation. Tu peux expliquer le protocole que tu envisages ?

 :flowers:  
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Amélie et Edelweis

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« Réponse #8 le: mars 09, 2009, 11:19:23 am »

Citation de: "pomme de pin"
Amélie, tu dis sur un autre post que tu vas essayer l'huile essentielle de tea tree en vermifugation. Tu peux expliquer le protocole que tu envisages ?

 :flowers:
Je planche dessus
j'ai trouver un bouquin qui en parle et personnes qui a testé
je pense utliser les meme dose que pour la cannelle, mais sans plus d'info je me lance pas
 
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pomme de pin

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« Réponse #9 le: mars 09, 2009, 01:01:58 pm »

 
Citation de: "Amélie et Edelweis"
je pense utliser les meme dose que pour la cannelle, mais sans plus d'info je me lance pas
Ouais, t'as raison : dans le doute, vaut mieux s'abstenir avec les h.e.... surtout en interne... et à fortiori avec les chevaux qui sont ultra sensibles au niveau digestif  :lunette:

Tu connais le bouquin "homéopathie et aromathérapie au service de votre cheval" ? Il contient des tableaux récapitulatifs des principaux usages des h.e. pour les chevaux, classés par thèmes : digestif, respiratoire, etc. ; et aussi des modes d'administration préconisés : externe, inhalation, etc., très utile pour éviter les grosses erreurs !
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Amélie et Edelweis

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« Réponse #10 le: mars 09, 2009, 01:33:55 pm »

 J'en entant souvent parler pour le moment je l'achete pas
quand j'ai une question j'appelle une copine qui le possède
je vais l'ajouter a ma liste de livre a acheter, il y a deja grand menage que tu m'a conseiller  
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pomme de pin

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« Réponse #11 le: mars 09, 2009, 01:52:49 pm »

 
Citation de: "Amélie et Edelweis"
il y a deja grand menage que tu m'a conseiller
Le livret "le grand ménage" de Raffa ? Si c'est bien ça, normalement t'as pas besoin de l'acheter car il est téléchargeablet et imprimable gratuitement depuis sa création (avec toutes les indications pour en faire un livret pratique à manipuler) ; cependant depuis quelques mois effectivement, il existe aussi en "vrai" livre à acheter.
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natmike

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« Réponse #12 le: mars 10, 2009, 11:58:42 am »

 
[COLOR=red]Impact des vermifuges dans les pâtures et sur les insectes coprophages:[/COLOR]

"Dans les écosystèmes pâturés, la production fourragère est assez étroitement dépendante du recyclage de la matière organique produite et de la quantité d'éléments minéraux disponibles. Certains flux sont assez facilement quantifiables, comme les restitutions sous la forme des fèces produites par le bétail. Les bouses représentent en effet une quantité considérable de matière, un bovin adulte produisant en moyenne 12 bouses par jour, soit environ 4 kg en poids sec (RH 80%) (WAITE et al., 1951; PETERSEN et al., 1956; WHITEHEAD 1970; LANçON, 1978), tandis qu'un ovin restitue journellement 350 g en poids sec (RH 70%) (Whitehead 1970; SPEDDING, 1971). Le devenir de ces excréments est ensuite lié à la nature des organismes recycleurs et décomposeurs de l'écosystème.

            Le pâturage accélère les processus de recyclage car les bouses sont en majeure partie constituées d'éléments organiques déjà transformés. Elles sont ainsi en principe plus facilement minéralisables que la litière brute puisqu'elles ont déjà subi des attaques chimiques et physiques lors du transit intestinal. Toutefois le fonctionnement de l'écosystème est amélioré par un recyclage rapide des excréments lorsqu'ils sont dilacérés et enfouis par les coprophages.


            La persistance au sol des bouses peut avoir diverses conséquences. Il s'agit d'abord d'une immobilisation de matière organique et d'une fraction non négligeable d'éléments minéraux. Lorsque les bouses sont enfouies sous une forme fractionnée, elles contribuent à modifier la structure du sol en augmentant sa stabilité et sa capacité de rétention de l'eau au bénéfice de la végétation qui profite de la minéralisation rapide de cette matière organique (BORNEMISSZA & WILLIAMS, 1970; CALAFIORI & ALVES, 1981; FINCHER et al., 1981; WICKLOW et al., 1984; KABIR et al., 1985; ROUGON, 1987; ROUGON & ROUGON, 1981; ROUGON et al., 1988).


Le rôle des invertébrés du sol

            Les excréments déposés au sol occupent une certaine surface. Celle-ci peut devenir conséquente si les bouses s'accumulent, diminuant directement ou indirectement (par la constitution des refus) les surfaces pâturables (WATERHOUSE, 1974). Dans ce contexte le rôle des insectes coprophages (essentiellement Coléoptères et Diptères) apparaît comme essentiel, en particulier lorsque des masses importantes de déjections sont déposées par le bétail. En région méditerranéenne, les Coléoptères Scarabéides participent le plus activement à la dilacération, la fragmentation et le transport vertical des excréments, dans la mesure où ces organismes sont actifs durant une très grande partie de l'année (LUMARET, 1978, 1983, 1986 ; LUMARET & KIRK, 1987, 1991). Les lombrics contribuent aussi à l'enfouissement, mais leur action est plus déterminante dans les régions tempérées et fraîches (HOLTER, 1979). En montagne, les insectes sont les organismes les plus importants, du printemps à l’automne.

            L'enfouissement des bouses par les insectes conduit à un enrichissement des horizons édaphiques sous-jacents (BREYMEYER, 1974 ; KALISZ & STONE, 1984), ce qui stimule les populations de microarthropodes du sol, en particulier les Collemboles et les Acariens (BERTRAND & LUMARET, 1984). Le brassage dû à l'enfouissement augmente généralement d'une manière significative le rapport bactéries/hyphes mycéliens (LUSSENHOP et al., 1980), favorisant de la sorte le développement des bactéries ammonifiantes qui accélèrent le recyclage de la matière fécale et donc la circulation de l'azote dans les écosystèmes pâturés (BREYMEYER et al., 1975; LOISEAU et al., 1984). Les déplacements actifs de la mésofaune édaphique vers la source attractive (BERTRAND & LUMARET, 1984; LUMARET et al., 1989) contribuent à accélérer les processus de minéralisation des excréments. En effet les microarthropodes profitent des galeries ouvertes par les insectes coprophages pour coloniser et transformer les excréments en une annexe épigée du sol. Transportant passivement des conidies accrochées à leurs téguments (MAC FADYEN, 1964), ils ensemencent ainsi le cœur des bouses en micro-organismes d'origine tellurique.


Estimation de la valeur économique des insectes dans les processus de recyclage.

            L'ensemble des processus empêchant l'accumulation des bouses et la formation de refus permettent de maintenir la fertilité des pâturages sans interventions techniques importantes et coûteuses (BORNEMISSZA & WILLIAMS, 1970; RICOU & LOISEAU, 1984). Sur ces bases, la valeur économique des bousiers pour les seuls Etats-Unis d'Amérique a ainsi été estimée à 2 milliards de dollars (US $) par an qui, en l'absence de ces insectes, seraient à dépenser par l'ensemble du secteur agricole en engrais supplémentaires, interventions techniques et multiplication des traitements sanitaires du bétail (FINCHER, 1981). C'est d'ailleurs pour pallier le dysfonctionnement des pâturages australiens (du fait de la rareté des Scarabéides coprophages capables de recycler les bouses des bovins introduits) que le Commonwealth Scientific Industrial and Research Organization (CSIRO) a dépensé entre 1970 et 1985 plusieurs millions de dollars australiens pour introduire en Australie une quarantaine d'espèces exotiques de bousiers, à la fois pour réduire les effectifs des mouches qui se développaient dans les déjections et attaquaient le bétail, et pour prévenir l'accumulation des bouses qui, non enfouies, conduisaient à une perte annuelle cumulée d'environ un million d'hectares de pâturages (WATERHOUSE, 1974; BORNEMISSZA, 1979; RIDSDILL-SMITH, 1979; DOUBE et al., 1991; KIRK & LUMARET, 1991). Pendant 15 ans, chaque éleveur a été ainsi amené à débourser un dollar par an et par tête de bétail pour financer ce programme d'introduction, ce qui lui a fait prendre conscience de manière très directe de la valeur économique de ces insectes.


            L'excellent ajustement de la faune entomologique coprophage de l'Europe occidentale à l'utilisation des excréments du bétail montre le danger encouru si l’on détruisait inconsidérément ou seulement si l’on réduisait la richesse et la diversité de ce matériel biologique, alors que ce sont des éléments de cette même faune qui ont été introduits à grands frais sur d'autres continents du fait de leurs performances, une partie des espèces introduites en Australie par exemple ayant pour origine la Grèce, la France, l'Espagne et le Maroc (FINCHER, 1986 ; DOUBE et al., 1991 ; KIRK & LUMARET, 1991).


Les effets directs et indirects des anthelminthiques relargués dans les pâturages


            Certaines drogues à usage vétérinaire peuvent modifier le fonctionnement normal de l'écosystème en affectant certains maillons sensibles de la chaîne des décomposeurs. Cela concerne en particulier les Coléoptères et Diptères coprophages, la mésofaune édaphique et les lombriciens. Leur élimination partielle, même pendant un laps de temps court peut conduire à plus que doubler le temps de disparition des bouses de la surface du sol (LUMARET, 1986). Une exclusion totale des insectes durant le premier mois qui suit le dépôt d'une bouse allonge considérablement le délai nécessaire à sa disparition, celui-ci pouvant alors atteindre 3 et même 4 ans sous climat méditerranéen (LUMARET & KADIRI, 1995).


            La plupart des animaux sont traités avec des helminthicides, même ceux que l’on utilise dans les nombreux espaces protégés d'Europe où l’on a de plus en plus recours au pâturage extensif pour gérer et entretenir les milieux. L'ouverture des milieux par le débroussaillage a souvent pour effet une augmentation significative de la biodiversité, tant végétale qu'animale (MORRIS, 1991 ; LECOMTE & LE NEVEU, 1993), mais ce que l’on peut gagner d’un côté en biodiversité peut parfois être perdu par l’utilisation inconsidérée de certaines drogues.


            Cependant tous les produits vétérinaires ne présentent pas le même risque pour l'environnement selon la famille chimique à laquelle ils appartiennent. Nous ne considèrerons ici que les produits dont l’excrétion de la molécule mère et de ses métabolites se fait par voie fécale.

            Les benzimidazoles qui ont été étudiés (thiabendazole, cambendazole, fenbendazole, mebendazole, oxfendazole), ainsi que les imidazothiazoles (levamisole) n'ont pas d'effets nocifs significatifs sur les Coléoptères coprophages (BLUME et al., 1976 ; LUMARET 1986). Il en est de même pour les salicylanilides (niclosamide, rafoxamide) (LUMARET, 1986).


            Au contraire les résidus d’autres anthelminthiques aussi anciennement utilisés, comme la phénothiazine (composé hétérocyclique), le coumaphos, le ruélène, la piperazine et le dichlorvos (organophosphoré phosphate) ont des effets nocifs pour les insectes coprophages tels les Diptères et les Scarabéides (BLUME et al., 1976 ; LUMARET 1986).


            L'effet négatif du dichlorvos utilisé comme anthelminthique équin a été mesuré sur le terrain (LUMARET 1986). La mortalité des insectes est considérable au cours des 10 premiers jours qui suivent le traitement des animaux. L'ensemble du crottin toxique émis par un seul cheval peut potentiellement tuer jusqu'à 20 000 Coléoptères coprophages au cours de cette période, sans compter les autres insectes. A ce bilan négatif sur la faune entomologique s'ajoute le fait que du crottin ayant contenu du dichlorvos se dégrade et disparaît beaucoup plus lentement par rapport au crottin de chevaux non traités (rémanence sur le terrain après 8 mois : 57% en poids sec pour chevaux traités, contre disparition totale pour le crottin des chevaux témoins).


            Une nouvelle catégorie d’helminthicides, celle des endectocides, qui comprend les avermectines et plus récemment les milbémycines, a révolutionné le contrôle antiparasitaire au cours de cette dernière décade. Il s’agit de lactones macrocycliques produites par fermentation par un Actynomycète du genre Streptomyces (BURG et al., 1979 ; EGERTON et al., 1979 ; MILLER et al., 1979 ; TAKIGUCHI et al., 1980). Les endectocides sont des produits de semi-synthèse qui présentent des similitudes de structure, même si leurs effets secondaires sur la faune non-cible des Invertébrés sont différents. Les avermectines et les milbémycines sont actuellement les antiparasitaires les plus utilisés, avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 1 milliard de U.S. $ en 1993. Ainsi depuis 1981, l’ivermectine a été commercialisée dans plus de 60 pays, et elle est utilisée pour traiter aussi bien les bovins que les brebis, chèvres, chevaux, porcs, chiens, chameaux, rennes, et même l’homme (SHOOP et al., 1995).

            Ces molécules connaissent un succès considérable, dans la mesure où elles agissent sur un très large spectre d’espèces endoparasites et ectoparasites du bétail devenues résistantes aux autres molécules plus classiques. Leur action est celle d’un systémique, agissant à faible concentration, et leur persistance dans l’organisme permet la protection de l’animal pendant plusieurs semaines.


            Et c’est là que réside le problème majeur pour la faune non-cible des pâturages. Une part très importante du produit est éliminée progressivement dans les fèces des animaux traités. L’ivermectine conserve toute son efficacité insecticide durant une longue période. Ainsi WARDHAUGH & RODRIGUEZ-MENENDEZ (1988) ont montré en laboratoire que des insectes coprophages pouvaient être encore intoxiqués en consommant des bouses d'animaux traités 40 jours auparavant.

            Or les bouses des animaux traités à l’ivermectine peuvent se révéler plus attractives que celles des animaux non traités, augmentant ainsi les facteurs de risque pour les insectes coprophages (LUMARET et al., 1993). En effet l’odeur des bouses des animaux traités est plus intense, sans doute du fait qu’après le traitement il y a largage dans les excréments d’une quantité importante d'acides aminés. Les analyses montrent que dans les bouses des animaux traités la concentration en acide glutamique et en acide aspartique augmente jusqu’au 4ème jour après le traitement, puis la concentration diminue brutalement. Les concentrations en histidine et méthionine augmentent régulièrement pendant 7 jours. L’alanine, la valine et la leucine ont leurs plus fortes concentrations entre les 4ème et 7ème jours, tandis que la proline présente un pic très important pendant toute la période d’attraction des insectes (BERNAL et al., 1994).


            L’ivermectine est conditionnée sous diverses formulations et doses et différents modes d’administration. En injection sous-cutanée et formulation non aqueuse, à la dose de 0.2 mg/kg, la persistance de l’ivermectine dans le plasma de l’animal traité est relativement  courte, avec une demi-vie de 8,3 jours. La concentration  etrouvée dans  es bouses est de 3.9 ppm. La dose est augmentée en formulation pour-on non aqueuse (0.5 mg/kg), ce qui augmente d’autant l’effet écotoxique potentiel de cette formulation (9.0 ppm retrouvés dans les bouses) (SOMMER & STEFFANSSEN, 1993). Enfin l’administration de l’ivermectine en formulation aqueuse sous la forme d’un bolus intestinal (sustained-release bolus) qui libère pendant plus de 4 mois de l’ivermectine à raison d'environ 12.7 mg/jour est le mode d’administration le plus dangereux pour la faune des Invertébrés coprophiles, tant par la durée d’action du traitement que par la concentration du produit dans les bouses (HERD et al. 1993).

            Les différentes études montrent que les Diptères, en particulier les Cyclorraphes, sont particulièrement touchés. Le développement larvaire de Musca domestica (house fly) (MADSEN et al., 1990) et celui de Musca vetustissima (bush fly) (RIDSDILL-SMITH 1988; WARDAUGH et al. 1993) sont significativement affectés pendant plus d’un mois après que l’on ait traité du bétail par injection sous-cutanée d’ivermectine à la dose de 0.2 mg/kg. Il en est de même pour d’autres Diptères, comme Neomyia cornicina (WARDHAUGH & RODRIGUEZ-MENENDEZ, 1988 ; GOVER & STRONG, 1995), Scatophaga stercoraria (STRONG & JAMES, 1993) ou encore Lucilia cuprina (COOK, 1993) dont la mortalité larvaire est totale ou très forte pendant le premier mois qui suit le traitement du bétail à l’ivermectine.

            Cependant tous les insectes ne sont pas touchés aussi fortement par les avermectines. Les Coléoptères coprophages adultes semblent assez résistants. Par contre leur fécondité et le taux d’émergence des adultes peuvent être diminués, tandis que la mortalité des imagos récemment émergés ainsi que celle des larves peut être assez élevée. Cela a été montré chez des espèces des genres Onthophagus, Euoniticellus, Copris, Onitis et Aphodius (DOHERTY et al., 1994 ; FINCHER & WANG, 1992 ; RIDSDILL-SMITH, 1993 ; RONCALLI, 1989 ; SOMMER et al., 1993 ; WARDAUGH et al., 1993). Une étude très récente menée avec l'aide du Ministère de l'Environnement (programme PNETOX, en cours) a montré que 143 jours après un traitement par bolus d'ivermectine, le bétail rejetait des bouses dont l'effet toxique sur les insectes était encore significatif (ERROUISSI et al., soumis)

            Les résultats des études conduites sur les Lombriciens sont plus contrastés, et même contradictoires. Pour certains auteurs (HALLEY et al., 1989), les effets de l’ivermectine sur Eisenia foetida sont nuls à la concentration de 12 ppm dans le sol, alors que des travaux plus récents (GUNN & SADD, 1994) tendent à montrer que la croissance de cette espèce serait ralentie, avec une production moindre de cocons et une mortalité accrue, pour des concentrations en ivermectine dans le sol similaires à celles trouvées dans les bouses.

            Quant aux organismes aquatiques d’eau douce, comme le Crustacé Daphnia magna et le Poisson Salmo gairdneri, leur sensibilité à l’ivermectine est très élevée (HALLEY et al., 1989).


            Les effets écotoxiques de l'ivermectine sur la faune des invertébrés non-cibles ont des répercussions sur l'écologie des pâturages. En hiver, dans les champs, l'ivermectine dans les excréments du bétail et dans le sol se dégrade très lentement, avec une demi-durée de vie de la molécule qui varie entre 90 et 240 jours (HALLEY et al., 1989). Par contre l'ivermectine est dégradée rapidement en été, avec une demi-durée de vie qui varie entre 7 et 14 jours (LUMARET et al., 1993).

            WALL & STRONG (1987) ont montré que les bouses de bovins ayant absorbé par voie orale de l’ivermectine contenue dans des bolus libérant 40 µg/kg/jour restaient non dégradées 100 jours après leur dépôt en champ, alors que les bouses témoins avaient disparu durant le même laps de temps. Les bouses des animaux traités contenaient peu ou pas du tout de Coléoptères et de Diptères.


            On retrouve là des résultats comparables à ceux obtenus avec le dichlorvos, qui est un puissant insecticide, mais contrairement au dichlorvos qui est totalement éliminé par l'animal en quelques jours, les systémiques sont excrétés pendant un laps de temps beaucoup plus long, surtout si l'on utilise des bolus intestinaux qui peuvent libérer la molécule active pendant environ 4 mois.


            Si l’on compare les effets de l’ivermectine avec ceux de la moxidectine (un autre endectocide), à la fois sur les Nématodes et sur la faune non-cible, on constate une aussi grande efficacité de la moxidectine sur de nombreux Nématodes, y compris sur des parasites devenus résistants à l’ivermectine (PANKAVICH et al., 1992; WATSON et al. 1992). Mais par contre tous les travaux effectués en Australie, en Angleterre, aux U.S.A. et en France, montrent que la moxidectine est beaucoup moins toxique que l’ivermectine pour les invertébrés non-cibles. FINCHER & WANG (1993) ont montré aux Etats-Unis que le crottin d’animaux traités par injection de moxidectine à la dose préconisée de 0.2 mg/kg n’affectait ni la fécondité ni le taux d’émergence des Scarabéides coprophages Onthophagus gazella et Euoniticellus intermedius, tandis que des résidus d’ivermectine avaient des effets adverses.

            Alors que les Diptères sont ordinairement très touchés par l’ivermectine, ils le sont peu par la moxidectine. DOHARTY et al. (1994) ont d’ailleurs montré que la moxidectine était 64 fois moins toxique que l’ivermectine, tant vis-à-vis d’Onthophagus gazella que vis-à-vis du Diptère Haematobia irritans exigua. Nos propres résultats, portant aussi bien sur le Diptère Neomyia cornicina que sur le Scarabéide coprophage Aphodius constans, vont dans le même sens, à savoir une moindre toxicité de la moxidectine par rapport à l'ivermectine (LUMARET & KADIRI, 1998).


Conclusion

            L'usage de certains produits vétérinaires sur les insectes coprophages peut conduire à des modifications d'équilibre des systèmes pâturés, avec un ralentissement de certains processus biologiques et certainement une perte, ou tout au moins une raréfaction de composantes de l'écosystèmes tels que les Diptères et les Coléoptères, peut-être aussi les Annélides. La prise de conscience de ce problème est en train de se faire, tant de la part des gestionnaires des espaces protégés que des firmes qui mettent au point et commercialisent ces produits. D'ailleurs une récente Directive européenne subordonne maintenant les autorisations de mise sur le marché (AMM) des produits vétérinaires à une étude préalable de l'impact de ces derniers sur la faune des insectes non-cibles de l'écosystème (Directive 93/40/CEE du Conseil du 14 Juin 1993 modifiant les Directives 81/851/CEE et 81/852/CEE relatives aux législations des Etats membres sur les médicaments vétérinaires).

            Il ne faudrait pas être irréaliste et proscrire tout traitement des animaux, même lorsque ceux-ci pâturent dans des espaces protégés.

Par contre il s’agira de choisir soigneusement les molécules dont l'impact est moindre sur l'environnement, et d'aménager les périodes de traitement qui soient compatibles à la fois avec la phénologie des Invertébrés qu'il s'agit de préserver, et avec le cycle des parasites dont il convient de réduire les effectifs afin de conserver un bon état sanitaire des troupeaux. On pourrait peut-être envisager de concentrer sur un espace restreint, et pendant un laps de temps à définir pour chaque molécule utilisée, les animaux à traiter, de manière à éliminer plus aisément leurs excréments toxiques. Cependant là encore cela ne pourrait se faire d'une manière réaliste que pour des molécules à temps de relarguage court.

Les effets toxiques ou non toxiques, sur la faune non-cible, de certaines molécules actuellement commercialisées sont connus. Pour d'autres molécules les données sont fragmentaires, voire même inexistantes. La recherche dans ce domaine reste ouverte mais devra être soutenue, pour que demain nos pâturages ne deviennent jamais comparables à ceux qu’on voyait en Australie avant qu'on importe à grands frais les insectes coprophages qui y faisaient défaut naturellement
 
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natmike

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« Réponse #13 le: mars 10, 2009, 11:59:49 am »

 C'est pour ça que je préfère l'Equest...
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Amélie et Edelweis

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Tous Savoir Sur Les Vers Des Chevaux
« Réponse #14 le: mars 10, 2009, 01:57:33 pm »

 Merci pour ce rapport

je vais testé un vermifuge au plante commercialiser
je vais faire une copro avant et apres pour connaitre son efficacité
se serais moins poluant
j'aime bien Equestre pour les meme raison que toi
helasse il fait pas tout
 
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